« La formation vient bousculer les esprits »

Gaëlle Picard-Abezis, Directrice des relations extérieures & Directrice de la parité chez Docaposte, est à l’origine de la mise en place de formations sur les violences sexistes et sexuelles dans l’entreprise. Elle souhaite sensibiliser les managers et à terme tous les salariés de la société.

Pour quelles raisons avez-vous fait appel à EKIWORK ?

L’année dernière, j’ai organisé un comité interne de la parité au sein de Docaposte, réunissant une quinzaine de personnes, dont des membres du COMEX, dans le but de mettre en place des actions concrètes sur le sujet. L’idée était de réfléchir à différentes pistes et d’établir un plan d’action. Il m’a notamment semblé très important d’inclure le thème des violences sexistes et sexuelles au travail et nous avons décidé pour la première fois de sensibiliser nos top managers sur le sujet puis, après un audit, les managers de nos filiales. Nous avons ensuite choisi EKIWORK qui m’avait été recommandé par un de mes contacts professionnels, notamment parce que nous sommes en accord avec la façon dont Elisabeth Chaudière, la fondatrice, aborde le sujet délicat du sexisme avec une grande bienveillance. Avant son intervention dans nos locaux, nous avons échangé et adapté le contenu de la formation à nos besoins.

Comment se sont déroulées les formations ?

Le sujet des violences sexistes et sexuelles est clivant. Comme la parité, c’est un sujet de société qui est complexe à aborder en général. Pendant le déroulé des formations, quelques personnes ont fait des remarques, par exemple, sur le fait que « l’on ne pouvait plus rien dire » ou bien certains semblaient ne pas se sentir concernées. Il est clair que la formation proposée par Elisabeth Chaudière vient bousculer les esprits et faire prendre conscience de comportements déplacés. Il est donc normal qu’il y ait eu des réactions qui ont d’ailleurs été bienveillantes et constructives. Les séances se sont déroulées dans un climat d’écoute attentive et sans agressivité. A titre personnel, j’ai trouvé pertinent que la fondatrice aborde le fait que les femmes, et pas uniquement les hommes, puissent aussi avoir des attitudes sexistes envers d’autres femmes dans le monde du travail.

Qu’est-ce que la formation a apporté à vos équipes ?

Globalement après un feed-back, je peux dire qu’elle a été très appréciée en interne, notamment son côté percutant et dynamique puisqu’elle mélangeait visuels, photos et vidéos. Je pense que l’intervention d’EKIWORK a vraiment permis une prise de conscience des équipes, une ouverture d’esprit à nos collaborateurs. Certains nous ont dit : « j’appelais mon assistante 'ma belle', 'ma petite', mais je ne me rendais pas compte ! ». Maintenant les managers vont pouvoir échanger entre eux sur le sujet et partager leurs expériences. L’objectif est qu'ils soient plus vigilants dans leur quotidien professionnel et qu’ils sachent identifier et réagir en cas de comportements ou d’agissements sexistes dans l’entreprise. Nous souhaitons d’ailleurs continuer à former les managers de nos filiales et de toute entité qui en ferait la demande. La Direction de l’entreprise est engagée sur le sujet et soutient ces formations.

Audrey Berne, rédactrice pour EKIWORK Formation